Les crucificateurs de Jésus sont de retour a Ghaza .

The Gaza Bombshell


L’Administration Bush a secrètement tenté d’évincer le Hamas après les élections de 2006 remportées par le mouvement islamiste, déclenchant une crise interpalestinienne sanglante. Des documents confidentiels et la confirmation de sources palestiniennes et américaines indiquent que le président George W. Bush et la secrétaire d’État Condoleezza Rice avaient décidé d’armer et de financer, avec l’aide d’alliés arabes, une force du Fateh dirigée par l’ex-homme fort du mouvement à Gaza, Mohammad Dahlane, bête noire du Hamas. Cette force devait faire chuter le gouvernement du Hamas.

M. Dahlane a indiqué à Vanity Fair qu’il avait prévenu l’Administration Bush que le Fatah n’était pas prêt à disputer des élections législatives en janvier 2006, mais que la consternation avait été profonde à la Maison-Blanche quand le Hamas, considéré par Washington comme une organisation terroriste, a remporté le scrutin. Sans plan B, l’Administration Bush a été contrainte de passer à l’offensive. En octobre 2006, Mme Rice s’est rendue au Proche-Orient pour tenter de convaincre M. Abbas de se débarrasser du gouvernement mené par le Hamas et d’imposer l’état d’urgence. Un mémo du département d’État préparé à l’époque stipulait : « Si vous agissez selon ce cadre, nous vous soutiendrons à la fois matériellement et politiquement ».

Le projet états-unien, dont le Hamas a eu vent, a alimenté la lutte au pouvoir que se livraient les deux partis rivaux à Gaza et qui s’est soldée en juin 2007 par la violente prise de contrôle par le mouvement islamiste après avoir mis en déroute les services de sécurité de l’Autorité palestinienne.

Le plan secret a échoué, provoquant un nouveau revers pour la politique étrangère US sous Bush. Au lieu de chasser leurs ennemis du pouvoir, les combattants du Fatah, soutenus par les États-uniens, ont permis par inadvertance au Hamas de prendre totalement le contrôle de Gaza. Un ancien conseiller néoconservateur pour le Moyen-Orient du vice-président Dick Cheney, David Wurmser, a accusé l’Administration Bush de s’être « engagée dans une sale guerre dans le but d’offrir la victoire à une dictature corrompue (menée par M. Abbas) ». Il a indiqué à Vanity Fair que selon lui, le Hamas ne prévoyait pas de prendre le pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007, mais y avait été contraint par le Fatah. « Il me semble que ce qui s’est passé n’était pas tant un coup du Hamas qu’une tentative de coup du Fatah qui a été devancée avant de pouvoir se produire », a dit M. Wurmser.

(NDLR : De Cisjordanie, Condoleezza Rice a déclaré : « En ce qui concerne l’article de Vanity Fair que je n’ai pas lu, je ne vais pas le commenter. » Un porte-parole du département d’État, Tom Casey, a qualifié de « faux, incorrect, mensonger, idiot, ridicule » cet article baptisé « Iran-contra 2.0 » en référence à l’Irangate, lorsque certains membres de l’Administration Reagan furent impliqués dans un trafic d’armes avec l’Iran. Le Hamas a, pour sa part, dénoncé un « Gazagate ». « Cet article confirme l’implication de l’Administration états-unienne dans les évènements de Gaza », a affirmé le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. « Ces révélations disculpent le Hamas et prouvent que le Fatah, qui a été instrumentalisé par les États-uniens porte la responsabilité de ce qui s’était passé », a-t-il ajouté. Le Hamas a toujours affirmé avoir été « amené » à prendre le pouvoir à Gaza par la force pour déjouer un complot orchestré par M. Dahlane avec le soutien de Washington pour l’évincer du gouvernement.


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