"moshe boubakeur, la yeshiva de paris et les musulmans."
Communiqué concernant le rassemblement du vendredi 17 avril 2009, devant la Mosquée de Paris, pour dénoncer les agissements et les propos du recteur. par Collectif Cheikh Yassine
Arrivés vers 11 heures près de la Mosquée de Paris ; nous découvrons d’emblée les grandes portes fermées ; seule la petite porte qui filtre les entrées était ouverte. Nous avons tout de suite senti une tension palpable aux abords de la mosquée. Tous les employés semblaient avoir été réquisitionnés pour garder les deux porte...
Arrivés vers 11 heures près de la Mosquée de Paris ; nous découvrons d’emblée les grandes portes fermées ; seule la petite porte qui filtre les entrées était ouverte. Nous avons tout de suite senti une tension palpable aux abords de la mosquée. Tous les employés semblaient avoir été réquisitionnés pour garder les deux porte...
J’ai garé ma voiture (qui contenait tout le matériel sono, les banderoles, des photos grand format des victimes de Gaza) sur une place de stationnement payante en attendant le rassemblement. M’ayant vu descendre de la voiture, des employés de la mosquée sont arrivés pour observer ; l’un d’eux a commencé à me menacer de brûler mon véhicule et de me brûler si je ne partais pas. (ah, cela me rappelle les manières des services du DRS. Certains, se disant musulmans, sont pires que le sheitan... ils pourraient lui donner des leçon)
Bel accueil !
Un journaliste avec qui j’avais rendez-vous, avait déjà commencé à m’interviewer devant la mosquée quand, à peine quelques minutes plus tard, un responsable de la préfecture m’a dit que ma voiture devait absolument être déplacée vers le lieu du rassemblement, sur la place Monge. J’ai expliqué que la voiture était garée sur une place en stationnement payant et que j’avais le droit de laisser mon véhicule là où bon me semblait comme tout un chacun. La tension est alors montée d’un cran : un commissaire est intervenu, d’autres agents aussi dont un commissaire et ils ont commencé à préparer la procédure d’enlèvement de la voiture.
A partir de ce moment-là, j’ai compris, que les amis de Monsieur Boubakeur avaient agi en haut lieu pour essayer de museler notre contestation. J’ai donc déplacé la voiture dans un lieu sûr et gardé, pour qu’il ne puisse pas l’enlever et faire ainsi disparaître tout le matériel prévu pour le rassemblement!
J’ai ensuite repris mes interviews avec les journalistes présents sur les lieux. Les gens du collectif ont commencé à arriver et les forces de l’ordre se sont immédiatement déployées dans tout le périmètre ; c’est alors que le commandant m’a demandé de partir sur le lieu du rassemblement. Je lui ai expliqué que ce dernier était prévu après la grande prière du vendredi (soit vers 14h 20) ; il m’a signifié que je n’avais d’autre choix que de partir. Je lui ai répondu que dans ce cas, de son côté, il n’avait pas d’autre choix que de me menotter et de m’amener ainsi sur la place Monge.
Les gens continuaient à arriver, la foule commençait à grossir ; les employés de la mosquée s’agitaient de plus en plus et les forces de l’ordre également ; c’est dans ce contexte pour le moins très tendu, que Monsieur le Préfet est arrivé. Je me suis entretenu avec lui pour gérer au mieux la situation. Du fait de sa présence, les forces de l’ordre ont subitement retrouvé la raison et n’ont plus exigé plus que je parte sur le lieu du rassemblement.
C’est à ce moment précis, que du côté de la mosquée, l’agitation a atteint son paroxysme ; deux ou trois excités parmi les employés sont venus provoquer les fidèles qui se massaient devant le lieu de prière et ont décidé de fermer les deux portes devant nous. Plus personne ne pouvait donc rentrer dans la mosquée ; il était à ce moment déjà presque 13 heures. Au même moment, tout autour de la mosquée, sur un périmètre plus large les forces de l’ordre ont interdit à toute personne portant un kéfié, un t-shirt avec une effigie de la Palestine, un pin’s ou quoi que ce soit rappelant cette terre, de pénétrer sur le périmètre juste devant la mosquée là où je me trouvais avec Monsieur le Préfet.
Plus tard, on a appris que des personnes ont été éloignées de la mosquée par les forces de l’ordre sous le prétexte fallacieux qu’il y avait une bombe à l’intérieur. D’autre part, les policiers disaient à tous ceux qui arrivaient des bouches de métro que la mosquée était fermée ; il y a donc eu un grand nombre de personnes qui ont rebroussé chemin pensant que tout avait été annulé. Nous voyons donc, comment tout a été mis en œuvre pour éloigner les gens au maximum.
De fait, le climat commençait à devenir très houleux devant la mosquée ; plusieurs centaines de personnes ont commencé à s’agiter eu égard au fait que l’heure de la prière s’approchait et qu’ils n’avaient pas accès à la mosquée. A 13h30, devant l’impasse qui se présentait à nous, nous avons convenu avec Monsieur le Préfet, que nous allions donc être dans l’obligation de faire la prière dans la rue. A 14 heures, nous avons fait l’appel à la prière et ce discours du vendredi en plein air (comme c’est le cas actuellement à Gaza eu égard au fait que la plupart des mosquées ont été détruites par les bombardements) a porté exclusivement sur le sujet pour lequel nous étions venus ce jour : à savoir la pleine justification des massacres de Gaza par le recteur Dalil Boubakeur. Deux prières ont donc été célébrées en ce jour ; une à huit clos à l’intérieur de la Mosquée de Paris et une à l’extérieur où des centaines de personnes ont été obligées de se prosterner sur le bitume.
Ensuite, nous nous sommes déplacés sur la place Monge, où le rassemblement a duré un peu plus de deux heures et durant lequel des discours relatant les agissements et les propos de Dalil Boubakeur au sujet des massacres de Gaza ont été prononcés par différents intervenants.
Pour comprendre ce que les employés de la Mosquée de Paris défendaient avec tant d’ardeur en ce jour ; et bien, c’est un système complexe sur lequel beaucoup de personnes ont beaucoup d’informations mais ne veulent rien dire officiellement… et ce que les hautes autorités de notre pays défendaient aujourd’hui quant à elle, c’est le poste avancé d’un gardien fidèle des lieux, qu’elles ont placé pour faire de telle sorte que cette mosquée qui était sensée rayonner de la lumière de l’islam en France reste un piètre territoire colonial, une sorte de laboratoire dans lequel sont testées toutes les formules permettant l’élaboration d’un « Islam de France » qui, comme la proposition de Dalil Boubakeur lors de son audition au sein de la commission Stasi, consiste à remplacer par exemple le voile islamique par un « petit serre tête vert au couleur de l’islam » !...
En dehors de notre présence pour rétablir la vérité sur les massacres de Gaza et honorer la mémoire de toutes les victimes palestiniennes, nous avions aussi un double message à faire passer en ce jour concernant la pratique de l’islam en ce lieu.
- L’un, qui s’adressait à notre gouvernement, pour lui dire qu’il est indigne dans notre république constitutionnellement laïque où la liberté de conscience est un droit inaliénable, que ce soient les autorités françaises qui nomment en commun accord avec celles d’Algérie, le recteur d’une mosquée. Il ressort de cette nomination contre nature, une gestion coloniale de l’islam en France qui porte intrinsèquement en elle le mépris des citoyens de confession musulmane.
- Notre deuxième message s’adresse aux différents pays musulmans qui gèrent des mosquées sur le territoire français (ce qui est déjà une anomalie au regard de la mosaïque qu’est la communauté musulmane française) à qui nous disons, qu’il est inacceptable de nommer des gens qui ne portent pas en eux le savoir, la pratique et les causes des musulmans de notre communauté et que cette communauté musulmane de France, ne consent plus à accepter un tel mépris de leur part.
Collectif Cheikh Yassine
Bel accueil !
Un journaliste avec qui j’avais rendez-vous, avait déjà commencé à m’interviewer devant la mosquée quand, à peine quelques minutes plus tard, un responsable de la préfecture m’a dit que ma voiture devait absolument être déplacée vers le lieu du rassemblement, sur la place Monge. J’ai expliqué que la voiture était garée sur une place en stationnement payant et que j’avais le droit de laisser mon véhicule là où bon me semblait comme tout un chacun. La tension est alors montée d’un cran : un commissaire est intervenu, d’autres agents aussi dont un commissaire et ils ont commencé à préparer la procédure d’enlèvement de la voiture.
A partir de ce moment-là, j’ai compris, que les amis de Monsieur Boubakeur avaient agi en haut lieu pour essayer de museler notre contestation. J’ai donc déplacé la voiture dans un lieu sûr et gardé, pour qu’il ne puisse pas l’enlever et faire ainsi disparaître tout le matériel prévu pour le rassemblement!
J’ai ensuite repris mes interviews avec les journalistes présents sur les lieux. Les gens du collectif ont commencé à arriver et les forces de l’ordre se sont immédiatement déployées dans tout le périmètre ; c’est alors que le commandant m’a demandé de partir sur le lieu du rassemblement. Je lui ai expliqué que ce dernier était prévu après la grande prière du vendredi (soit vers 14h 20) ; il m’a signifié que je n’avais d’autre choix que de partir. Je lui ai répondu que dans ce cas, de son côté, il n’avait pas d’autre choix que de me menotter et de m’amener ainsi sur la place Monge.
Les gens continuaient à arriver, la foule commençait à grossir ; les employés de la mosquée s’agitaient de plus en plus et les forces de l’ordre également ; c’est dans ce contexte pour le moins très tendu, que Monsieur le Préfet est arrivé. Je me suis entretenu avec lui pour gérer au mieux la situation. Du fait de sa présence, les forces de l’ordre ont subitement retrouvé la raison et n’ont plus exigé plus que je parte sur le lieu du rassemblement.
C’est à ce moment précis, que du côté de la mosquée, l’agitation a atteint son paroxysme ; deux ou trois excités parmi les employés sont venus provoquer les fidèles qui se massaient devant le lieu de prière et ont décidé de fermer les deux portes devant nous. Plus personne ne pouvait donc rentrer dans la mosquée ; il était à ce moment déjà presque 13 heures. Au même moment, tout autour de la mosquée, sur un périmètre plus large les forces de l’ordre ont interdit à toute personne portant un kéfié, un t-shirt avec une effigie de la Palestine, un pin’s ou quoi que ce soit rappelant cette terre, de pénétrer sur le périmètre juste devant la mosquée là où je me trouvais avec Monsieur le Préfet.
Plus tard, on a appris que des personnes ont été éloignées de la mosquée par les forces de l’ordre sous le prétexte fallacieux qu’il y avait une bombe à l’intérieur. D’autre part, les policiers disaient à tous ceux qui arrivaient des bouches de métro que la mosquée était fermée ; il y a donc eu un grand nombre de personnes qui ont rebroussé chemin pensant que tout avait été annulé. Nous voyons donc, comment tout a été mis en œuvre pour éloigner les gens au maximum.
De fait, le climat commençait à devenir très houleux devant la mosquée ; plusieurs centaines de personnes ont commencé à s’agiter eu égard au fait que l’heure de la prière s’approchait et qu’ils n’avaient pas accès à la mosquée. A 13h30, devant l’impasse qui se présentait à nous, nous avons convenu avec Monsieur le Préfet, que nous allions donc être dans l’obligation de faire la prière dans la rue. A 14 heures, nous avons fait l’appel à la prière et ce discours du vendredi en plein air (comme c’est le cas actuellement à Gaza eu égard au fait que la plupart des mosquées ont été détruites par les bombardements) a porté exclusivement sur le sujet pour lequel nous étions venus ce jour : à savoir la pleine justification des massacres de Gaza par le recteur Dalil Boubakeur. Deux prières ont donc été célébrées en ce jour ; une à huit clos à l’intérieur de la Mosquée de Paris et une à l’extérieur où des centaines de personnes ont été obligées de se prosterner sur le bitume.
Ensuite, nous nous sommes déplacés sur la place Monge, où le rassemblement a duré un peu plus de deux heures et durant lequel des discours relatant les agissements et les propos de Dalil Boubakeur au sujet des massacres de Gaza ont été prononcés par différents intervenants.
Pour comprendre ce que les employés de la Mosquée de Paris défendaient avec tant d’ardeur en ce jour ; et bien, c’est un système complexe sur lequel beaucoup de personnes ont beaucoup d’informations mais ne veulent rien dire officiellement… et ce que les hautes autorités de notre pays défendaient aujourd’hui quant à elle, c’est le poste avancé d’un gardien fidèle des lieux, qu’elles ont placé pour faire de telle sorte que cette mosquée qui était sensée rayonner de la lumière de l’islam en France reste un piètre territoire colonial, une sorte de laboratoire dans lequel sont testées toutes les formules permettant l’élaboration d’un « Islam de France » qui, comme la proposition de Dalil Boubakeur lors de son audition au sein de la commission Stasi, consiste à remplacer par exemple le voile islamique par un « petit serre tête vert au couleur de l’islam » !...
En dehors de notre présence pour rétablir la vérité sur les massacres de Gaza et honorer la mémoire de toutes les victimes palestiniennes, nous avions aussi un double message à faire passer en ce jour concernant la pratique de l’islam en ce lieu.
- L’un, qui s’adressait à notre gouvernement, pour lui dire qu’il est indigne dans notre république constitutionnellement laïque où la liberté de conscience est un droit inaliénable, que ce soient les autorités françaises qui nomment en commun accord avec celles d’Algérie, le recteur d’une mosquée. Il ressort de cette nomination contre nature, une gestion coloniale de l’islam en France qui porte intrinsèquement en elle le mépris des citoyens de confession musulmane.
- Notre deuxième message s’adresse aux différents pays musulmans qui gèrent des mosquées sur le territoire français (ce qui est déjà une anomalie au regard de la mosaïque qu’est la communauté musulmane française) à qui nous disons, qu’il est inacceptable de nommer des gens qui ne portent pas en eux le savoir, la pratique et les causes des musulmans de notre communauté et que cette communauté musulmane de France, ne consent plus à accepter un tel mépris de leur part.
Collectif Cheikh Yassine
3 Participations:
Compte rendu passionnant et en première ligne ! Tu as carrément eu droit à monsieur le préfet dis donc !
Quel aveu de collusion entre tous ces chauds partisans de la paix universelle ! Boubi a téléphoné directement à son ami sarkozy ou bien carrément à son chef Prasquier ?
Le coup de l'attentat à la bombe pour faire refouler les gens, pas mal celle là aussi ! C'est fou l'imagination des flics quand il s'agit d'inverter des bobards !
cher ami goujat, je ne suis pas a l'origine de cette narration... c'est la personne du collectif cheikh yassine...
rendre a notre frere ce qu'appartient a notre frere.
ah d'accord ! J'avais pas vu le lien à la fin de l'article ! Je m'étonnais aussi parce que je sais que tu habites un peu loin de Paris !
En tout cas ils ont eu droit au grand jeu ! Mais pas encore les merdava de tsahal !
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